Lettre ouverte à nos politiques et nos spécialistes de la COVID

Il y a peu, vous avez annoncé que notre métier de Directeur, d’enseignant, n’est pas considéré comme faisant partie des métiers critiques. Nous ne serions pas plus à risques que d’autres professions et, de ce fait, pas intégrés dans la phase 1B de la vaccination. Vous considérez que nous sommes en capacité de tenir nos distances et de garder le matériel de protection adéquat.

En début d’année, nous devenions essentiels car il faut maintenir les écoles ouvertes, et nous sommes entièrement d’accord avec vous. Il est essentiel que les enfants maintiennent les apprentissages autant que possible. Il est essentiel que nous puissions accueillir nos élèves afin qu’ils gardent un semblant de normalité et de liens sociaux en cette période troublée. Il est essentiel que nous mettions tout en place pour nos chérubins afin de les accueillir comme il se doit.

Cependant… quand il s’agit de reconnaître notre rôle essentiel dans cette stratégie par des actes, nous ne sommes plus … « essentiels ».

Il est bien évident que le tout corps médical, tous les policiers, tous les pompiers,…ainsi que les personnes à risques sont entièrement prioritaires.

Nous sommes bien au clair que la vaccination ne fait pas l’unanimité chez les profs et directions, tout comme dans la population. Par contre ce problème de “report” de la vaccination accentue le mépris de notre fonction et nous ne méritons pas ce mépris.

Et que faites-vous à toutes ces personnes qui travaillent au sein des écoles sans pour autant être enseignant, de tous ces bénévoles qui font don d’un peu de leur temps pour améliorer le quotidien de nos élèves ?

Nous faisons face à cette pandémie depuis mars 2020 sans sourciller et notre travail permet d’accueillir chaque matin nos élèves en toute sécurité. Nous réclamons cette sécurité pour nous maintenant, c’est un juste retour des choses.

Christine Toumpsin, Présidente du Collège

Béatrice Barbier, Présidente de l’Adesp

Benoît Chandelle, Vice-Président du Collège